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Les arbres

6 juillet 2009

Le profil.

Lors de mes vacances, la mue des platanes m'intéressait et en regardant de plus près ce que le tronc découvrait, j'ai eu mon attention attirée par un joli dessin pouvant représenter le profil d'une personne.

La première photo est la figure telle qu'elle m'est aparue et sur la deuxième j'ai contrasté légèrement de façon à faire ressortir les traits.

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25 mai 2009

Garde-Freinet 2009

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Regardez attentivement ces deux photos; cinq années les séparent.

La première a été prise en 2004, la seconde en 2009.

14 mars 2009

Racines.

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13 mars 2009

Etre deux.

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1 février 2009

Il m'a dit,

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Tu es là, tu me regardes mais sais-tu que nous sommes deux...Attends, je vais te raconter.

Il y avait l'ancien mais lui n'est plus de ce monde depuis bien longtemps. Il vécut à quelques dizaines de mètres derrière nous sur la partie haute de la prairie. Un jour d'automne, aidé par le vent, il comprit qu'il était l'heure et m'abandonna moi, fruit de cet arbre, aux aléas de la vie. Après une chute dans le vide, en un éclair, j'avais changé de monde. Combien de temps s'écoula? Le temps existe-t-il?

Je me souviens vaguement, alors que je sentais quelques transformations profondes s'opérer en moi, un gros orage se déclara et je fus happé et entraîné par cette rivière d'un instant. Le ciel grondait de tous côtés et je m'éloignais de plus en plus de mon géniteur. Une certaine peur s'empara de moi, celle de l'éloignement et l'angoisse de la séparation. Le vent agitait ses branches en tout sens; me disait-il adieu?

J'ai fermé les yeux; combien de temps? Je n'en sais rien. Bien malgré moi, mon avenir fut confié à cette eau venue du ciel; j'ai encaissé quelques coups et le voyage me parut interminable.

Le calme réinstallé, j'ai ouvert les yeux et je me souviens un oiseau noir chantait. Il s'était posé sur la plus haute branche de l'ancien. Dans le fond, mon voyage éperdu ne fut pas si long que cela. Ma course folle s'arrêta contre une branchette qui me barrait la route et elle-même était retenue par quelques pierres. Je me situais alors dans le contre-bas de la prairie pas tellement loin de lui finalement. Un coléoptère m'a retourné au passage et j'eu cette chance inouïe de perdre ce sentiment de solitude car un de mes semblable avait suivi le même chemin que moi. Nous étions donc là tous les deux blottis entre terre et bois.

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Il faisait chaud, la terre fumait.

Le temps s'écoula... Nous avons décidé que cet endroit nous convenait afin de nous y installer pour la vie. Nous avons grandi côte à côte. Nous étions tellement proches que nos racines se sont entremêlées et nos troncs se sont soudés. Maintenant nous vivons de beaux jours en compagnie d'une rangée de charmes qui nous protège des vents d'ouest. Une petite rivière souterraine  carresse nos racines et nous alimente en eau. Quand l'orage gronde, nous sommes l'abri des bovins.

Ah oui, j'allais oublier!

Un jour ils ont débarqué avec tout leur attirail, tracteur, remorque, tronçonneuses...Ils ont abattu l'ancien; ils en ont fait des morceaux ; de lui ne subsistent que ses racines que notre bonne vielle terre a gardé en son sein. Par la suite ils se sont dirigés vers nous et nous ont oté quelques membres. Ils ont tout emporté et nous ont laissés face à nos blessures. Nous avons beaucoup souffert et avons gardé bien des séquelles. Pourquoi nous ont-ils épargnés? Nous avons gardé des blessures béantes qui tant bien que mal s'effacent avec le temps mais j'ai bien peur qu'un jour la maladie ne s'installe dans nos entrailles.

Cette année, il s'est passé quelque chose d'étrange. Une personne est entrée dans la prairie et a brisé notre monotonie hivernale. Elle s'est approchée de nous et nous a photographiés. Aujourd'hui, c'est toi qui nous rend visite et tu nous a aussi immortalisés. Par contre toi, tu n'as pas daigné franchir la clôture; je crois que la présence des bovins en est la cause.

Pourquoi vous deux cette année?... Peu importe...

Nous t'avons confié notre histoire; désormais, va la raconter à notre premier visiteur et quand vous passez par ici, faites nous signe de la main ou regardez simplement dans notre direction et nous comprendrons...

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29 janvier 2009

Ecoutez les dans l'arboretum du bois de Senzeille à Cerfontaine.

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ARBRE AU-DEDANS

Dans mon front a poussé un arbre.
Il a poussé au-dedans.
Ses racines sont des veines,
des nerfs ses branches,
ses feuillages confus des pensées.
Tes regards l’enflamment
et ses fruits d’ombres
sont orange de sang,
                                grenades de lumière.                                          
Le jour se lève
dans la nuit du corps.
Là au-dedans, dans mon front,
                           l’arbre parle.                         
                                 Approche, tu l’entends ?                                           

Octavio Paz, L’arbre parle (traduit de l'Espagnol).

17 janvier 2009

Charme sur échasses. Thuin.

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Décidément, vous m'étonnerez toujours.

16 janvier 2009

Figuier. La Garde-Freinet.

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Je te tiens, tu me tiens.

27 décembre 2008

L'étreinte.

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Vous me choisirez âgé; chêne, hêtre ou frêne, peu importe.

Approchez, tentez l'expérience, oubliez l'environnement et placez-vous face à mon tronc. Faites le vide en vous.

Enserrez-moi dans vos bras, fermez les yeux et sentez l'énergie vous envahir.

Oubliez le temps, respirez lentement, appréciez cet instant.

Avant d'ouvrir les bras, levez les yeux et contemplez ma ramure...

Osez, vous comprendrez...

10 décembre 2008

Arbre en peine.

Quelle peine d’amour aurai pu à ce point fendre ton cœur. Laissant apparaître une plaie béante que jamais rien ni personne ne cicatrisera.

Toi qui ne montrais aucune faiblesse sous ta carapace, tu cherchais à combler ce manque à mesure que ton corps souffrait et se morcelait.

Tu étais attentif à toutes les beautés que la nature était en mesure de t’offrir et tu en as protégé des amoureux s’abritant sous tes branches lorsque l’orage grondait.

Lorsque le soleil brillait ils t’oubliaient bien vite, mais en toi restait toujours une part de passion et de lumière.

Il paraît même que lorsque le bucheron t’a coupé, un arc en ciel a jailli de tes entrailles.

fente

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